Je suis né en 1981, à Riom, non non ce n’est pas une blague. J’ai eu une enfance heureuse bien que tourmentée par une sensibilité exacerbée. Je vis avec la sensation de n’avoir aucun ami, depuis aussi loin que je me souvienne, l’écriture vient « combler » ce manque.
J’écris depuis longtemps. Tout a commencé au lycée. C’était une sorte de journal personnel dans lequel je ne parlais non pas de ce qui m’était arrivé mais sur ce que je ressentais, ce qui se passait au moment où cela se passait. J’avais la sensation que ma vie devait être sublimée, redoublée par une prise de conscience. C’est d’ailleurs visible dans certains textes comme celui-ci.
Tout se passe comme si je n’étais pas vraiment en moi-même; écrire me permet de me retrouver. J’ai longtemps cru que j’écrivais pour ne pas oublier, et aujourd’hui, je me demande si ce n’est pas l’inverse : j’écris pour oublier. J’oublie pour faire de la place, sinon c’est trop, ça déborde.
Ayant suivi un cursus philosophique, je me suis plongé dans cette voie réflexive sur un mode « universitaire » pendant 6 ans, puis j’ai prolongé ce travail dans le cadre d’une thèse d’anthropologie consacrée à l’étude des représentations et usage du monde souterrain, chez les grecs de l’antiquité, et chez les mayas d’aujourd’hui. J’ai malheureusement mis un terme à cette aventure pour des raisons qui m’échappent. J’ai une grande tendance à ne pas finir ce que je commence, mais intérieurement je sais que je n’ai pas fini, c’est pourquoi je tente d’écrire mon parcours sur ce blog : pour partager, d’abord avec moi-même, mon vécu.
Il y a une part d’altruisme, mais c’est tout de même surtout pour moi que j’écris, pour parvenir à une « auto-sociologie » des raisons qui m’ont conduit à abandonner ce que je voulais être, ce qui est un gros problème.
Parallèlement et paradoxalement, je m’installe paysan. Je travaille la terre, et pratique la cueillette. Ceux sont des activités physiques intenses et répétitives qui m’ancrent dans mon corps, tout en libérant mon esprit. Je me sens à l’aise, dans mon élément, malgré cela je ressens quand même le besoin d’en finir avec cette thèse.
Je suis très heureux lorsque je peux lire d’autres personnes en lesquelles je retrouve des traits de mon propre caractère. Cela m’aide à avancer dans la compréhension de ce que je suis.
Voilà tout. Enfin…je crois.
Ps : Comme j’ai également besoin d’un espace chaotique, voici un pont vers un recueil de poèmes, nouvelles, et autre étrangetés dans lesquels je déverse mon spleen quand c’est trop plein : https://brikabrakd1brank.wordpress.com/