Les bons et les pas bons

Bien, à présent je vais pouvoir vous raconter mon périple chez les mayas, à moins que…non, attendez j’en vois qui ronflent.

Ok… bon… je vous saoule c’est ça ? Très bien, puisque c’est comme ça sortez une copie double…

Non je déconne, mais vous allez devoir attendre un peu. De toute façon, quasi personne ne me lit, donc je fais ce que je veux, et puis, j’ai encore deux ou trois petits trucs à régler avec les cuisines.

Et ouais… je fais ce que je veux, et si ça vous raidit la frisouille ou que ça vous défrise le radis, c’est pareil Ok ? ( private joque)

Donc, je voudrai que le client qui est en vous comprenne une (ou deux) chose, ceci afin qu’il se mette bien à la place du trou de balle qui n’existe pas et qui réalise son plat tandis que lui patiente devant un pastis bien tassé, ou un « sex on the bitch » trop sucré.

Je sais, je sais, quand vous venez au restau, vous êtes les rois. Rois de ce ce royaume qui commence sous votre nez et s’étend jusqu’au bas de votre dos, petit royaume mais que vous aimez remplir à votre guise. Soit.

Je passe en mode Clint Eastwood, ( Régis mets nous petite musique Western ravioli steupl) « Dans la vie, il y a deux sortes d’hommes… »

ceux qui acceptent  que le monde ne soit pas toujours en adéquation à leurs attentes, et les autres, ceux qui veulent que le monde se plie à chacune de leurs exigences. Les casses-couilles.

Ces derniers justifient leur caprice par le fait qu’ils payent. Ils ont la tune, alors tu fermes ta gueule, et tu fais ce que je te demande, pensent-ils.

En vérité, ils n’ont aucune conscience de ce qui se trame derrière les rideaux, et… ils s’en battent les roubignolles. Sauf qu’en coulisse, il y a deux ou trois couillons, qui doivent répondre aux attentes de dizaine d’autres connards qui pensent exactement de la même manière qu’eux.

Ça c’est la première chose qu’il faut bien comprendre, vous n’êtes pas seul au monde ! Oui ! il y a d’autres casses-cou…clients, et car or donc lorsque vous et votre petite tablée de potos affables passez  la commande, il faut vous dire que celui qui va la recevoir doit la comprendre ( normal, bon, vu que c’est pas du Kant, en général ça se passe bien) et la mémoriser, hum hum …

Eh oui, mais or car ce n’est pas tout. Mais oui tiens donc, figurez vous cette simple chose que ce n’est pas le cuistot qui prend la commande mais la serveuse (ou le serveur). Le cuistot n’est en rien responsable de l’absence totale d’esprit de synthèse de la serveuse.

Attention ci suit une méchante parenthèse qui risque d’être indigeste.

( Le client n’y est pour rien MAIS quand même, il voit bien qu’il a à faire à une blonde, ou à un roumain… donc, s’il est perspicace, et souhaite gagner du temps, il peut préparer un peu les réponses, si possible en évitant les sempiternelles blagues de merde, du  genre « -En dessert vous prendrez quoi ? – La serveuse hahaha« …  Exemple, quand on lui demande la cuisson, ce serait sympa qu’il ne sorte pas des trucs comme « bien cuit mais pas trop »– soit c’est bien cuit, soit c’est saignant ou à point, sachant que c’est un sacrilège de manger une viande autrement que bleu ou saignante… Il y a des benêts qui pensent que « bien cuit », c’est bien cuit, c’est à dire qu’ils pensent que les autres cuissons correspondent à « mal cuit »; le monde n’est pas binaire bordel de Zeus; du coup, ils se plaignent quand on leur envoie une semelle. Bien cuit =  putain de semelle = aucune saveur, pas de jus, walou + MDI ( mastication à durée indéterminée).)

Je m’explique, imaginons une tablée de dix potos, qui veulent tous des burgers. Sachant qu’il existait là où je bossais, 4 types de burgers comprenant chacun deux steacks Hé. Dix burgers = 20 steacks. Ok, maintenant, je vous laisse choisir la cuisson : Bien cuit, à point, saignant, bleu; soit 4 cuissons. Un petit choix de plus pour la sauce : bleu, marocaine, blanche, moutarde, poivrée, soit cinq sauces. Et pour finir l’accompagnement, frites, frites/salade, ou salade. Jusque là, tout va bien, je vous laisse calculer le nombre de possibilités que ça représente.

C’est le jeu, OK. Par contre, quand un client (vous) demande je vais prendre un cheeze mais sans tomates, et son copain tout pareil mais sans oignons (ça fait péter), et moi uhn cheez mais sans fromage, sans oignon et avec un supplément poil de cul…. Le cerveau de la serveuse ou du roumain, fait un premier bug. Il écrit le bon tant bien que mal. Souvent très mal. Ce qui peut donner des trucs complètement ahurissant dont je n’arriverais jamais à vous donner la teneur … qui au final arrivent en cuisine, où là, se passe une chose incroyable : COMPRENDRE LE BON pour SE REPARTIR LES TACHES.

Car, tenez le vous pour dit, celui qui fait cuire les steaks, les pains, n’est pas le même que celui qui prépare les frites, salades/sauces… je passe sur les tartine et autres pidz, et tout le toutim.

Donc, pour faire court, moins vous personnaliserez votre assiette, plus vous gagnerez du temps. Je me rends compte des lacunes de mon texte pour faire passer le message, il faudrait un court métrage pour rendre compte de la très  très haute connerie de la situation.

J’ai tout de même vu des clients demander des « salades auvergnate » sans salades, des pidz chorizo dont l’assiette revenait avec les chorizos… Ce qui, franchement, à la longue, fait douter sur l’éventuelle existence d’une Raison humaine, d’un sens critique ou quoi que ce soit. En réalité, tout se passe comme si les gens éteignaient leur cerveaux comme on éteint le poste de TV, lorsqu’ils passent à table.

Bah laissez tomber ce que je viens de dire,

Enjoy your meal 🙂

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2 réflexions sur “Les bons et les pas bons

  1. Le monde se divise en deux catégories… ceux qui lisent et ce qui ne lisent pas. C’est moi ou tu réveilles le punk qui est en toi (Svinkels représent ouaich) ? C’est piquant, c’est la restauration. I am Iouaone and I approve this message

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